Le plastique, est-ce fantastique?

 

Batailles choisies #191

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En deux mots:

Aveu: je suis devenue une convaincue du sapin de Noël en plastique. Attention! Billet à fort esprit de prosélytisme.


 

Avant, je trouvais terrible et terriblement beauf d’avoir un sapin de Noël en plastique. Où est l’odeur de forêt, où est le plaisir de la balade en jardinerie pour trouver le sapin parfait, où sont les aiguilles qui piquent mais pas trop quand on met les décorations? Et puis ça fait galerie commerciale de Province, aucune personnalité!


C’était avant. Dans l’hémisphère Sud où je vis, pas de sapin de bois et d’aiguilles, non: uniquement du plastique. Je l’avoue: c’est le pied.


Ce matin, on a rangé dans la boîte les boules roses, vertes, rouges, cassées, enfoncées ou miraculeusement (puisque c’était Noël) intactes; on a enroulé l’érinye de guirlande musicale; on a replié délicatement les décorations moches faites avec amour par mes enfants à l’école ou la crèche, en forme de père Noël ou de bonhomme de neige.


Mais surtout, on a démonté le sapin lui-même: d’abord le pied, puis le milieu et enfin la cime. On a replié chaque branche sur le tube en plastique qui sert de tronc. On a tout fait entrer dans la boîte en carton de son achat, qu’on a placée dans la loggia. On reviendra à toi dans un an pile.


Et voilà: en dix minutes, Noël, c’est fini. Le sapin en plastique prend le temps de montage et de démontage que mérite cette fête tentaculaire. Le sapin est pratique, il s’oublie, il se ressort en cinq minutes, se réutilise pendant vingt ans. 

Le sapin en plastique représente ce qu’est Noël pour moi: une obligation sociale dont, certaines années plus que d’autres, je me passerais bien. 


À défaut de forêt du Grand Nord, il sent bon la Maman vermoulue.

 
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Heloise SimonNoël