Ça n’a l’air de rien

 

Batailles choisies #289

Une semaine avec les trois enfants à ma charge à la maison. Eh ben… c’est pas si terrible. Ou pourquoi un petit pas pour un enfant est un grand pas pour le parent. 🧑‍🚀


 

Ça n’a l’air de rien, mais j’ai fait la paix avec les deux heures d’écran l’après-midi, avec le bazar ambiant, avec les moues dégoûtées devant les repas qui ne sont pas les hamburgers frites chips pizzas qu’ils avaient demandés.

Ça n’a l’air de rien, mais Grand comprend que je suis occupée, là, il faut qu’il attende un peu - mais prépare le jeu de cartes, j’arrive après.

Ça n’a l’air de rien, mais Milieu est désormais capable de jouer seul pendant une demi-heure et  d’enchaîner un jeu dans le jardin avec un dans le salon.

Ça n’a l’air de rien, mais Dernier a réussi à réguler ses siestes: 45 minutes le matin, 1h30 à 2 heures l’après-midi - horaires fixes autour desquels organiser ma journée, quel soupir de soulagement.

Ça n’a l’air de rien, mais Milieu comprend qu’on ne peut pas toucher à la tronçonneuse, aux verres à pied ni à la peinture pour salle de bains rangée dans la loggia.

Ça n’a l’air de rien, mais Grand a compris qu’il vaut mieux avoir son frère comme camarade de jeu que comme ennemi: tu viens? on va jouer en haut, viens, on va faire la course dans le jardin - une heure qu’ils jouent tous les deux, miracle, personne n’est blessé, deuxième miracle!

Ça n’a l’air de rien, mais Grand et Milieu adorent occuper leur petit frère qui, aux anges, les regarde faire un spectacle de marionnette ou lire un livre.

Ça n’a l’air de rien, mais Milieu prend souvent l’initiative d’un jeu qu’il a envie de faire, il monte chercher un jouet, s’occupe tranquillement puis redescend.

Ça n’a l’air de rien, mais Dernier pleure beaucoup moins - ouf, un bébé tranquille, c’est tellement mieux pour mes nerfs…

Ça n’a l’air de rien, mais les deux aînés aiment échafauder des plans en toute complicité, toi tu prends le tabouret, moi je surveille la cuisine et à nous les chocolats!


Des petits riens, comme ceux-là, d’enfants qui grandissent et sont plus autonomes, il y en a des dizaines, que je remarque durant cette semaine inédite, où vacances, fermeture de la crèche et congé maternité ont décidé d’unir leurs forces pour me mettre au défi de survivre. 


Les progrès sont un petit pas pour les enfants, mais ils sont un grand pas pour les parents.

Parce que ça n’a l’air de rien, mais dix jours à m’occuper des trois garçons sans m’arracher les cheveux, c’est beaucoup.


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Heloise Simonprogrès