Contrariés

 

Batailles choisies #117

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En deux mots:

Dans la voiture de retour de week-end, la tension est palpable. 


 

Dans la voiture de retour de chez belle-maman à la campagne, moment du départ, on démarre lentement.

Quatre visages contrariés.

Cela fait trois semaines que Grand est chez sa grand-mère. Il s’y est amusé comme un petit fou - grand jardin, chiens, chips, l’attention pour lui rien que pour lui, tout ce qu’on ne trouve pas chez nous. Le reste de la famille y a passé quelques jours, mais travail oblige, il faut rentrer.

Malgré ses assurances répétées que non, non, il ne va pas rentrer à la maison avec nous, non, il a décidé de rester encore cinquante ans chez mamie, et ensuite de nous attendre ici pendant encore neuf ans, Grand est pris d’un soudain regret en nous voyant monter dans la voiture. Finalement, il retourne sa veste et veut rentrer avec nous.

Le papa tire une tête de trois pieds de long - ce qui n’est pas pratique pour conduire. N’avoir qu’un enfant à la maison l’avait détendu, il sortait la tête de l’eau. Le deuxième qui s’incruste et contrarie ses plans de conférences tranquilles, d’absence de disputes, de repos (autant qu’un enfant de deux ans peut en fournir) lui met le sourire à l’envers. 

Quatre visages contrariés donc dans le silence de la route.

Papa contrarié que Grand vienne.

Maman contrariée que le mari fasse la tronche.

Grand contrarié que finalement, il ne sait plus bien s’il voulait être là, après avoir demandé au bout de dix minutes de route dans combien de jours on revenait chez Mamie.

Petit contrarié qu’il n’y a pas assez de camion-citernes sur la route.

Ambiance.

La route nous tranquillise tous, on arrive à la maison, on retrouve nos habitudes, le plaisir de sentir qu’on est une famille, d’être chez nous, sans contrariété.

 
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