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FOMO
 

Batailles choisies #283

Pendant les vacances, acceptez donc de manquer des choses dans l’éducation de vos enfants. Vous l’avez bien mérité. 🏖


 

Vous êtes Chrono-dodo, vous? Ou cododo? Méthode au dodo les petits ? Plutôt la 5-10-15? Êtes-vous plutôt DME ou purée? Avez-vous essayé l’EC, c’est-à-dire l’HNI? Et l’haptonomie? Oh, il faut absolument se lancer dans l’haptonomie! Ce qui a changé la vie de ma cousine, c’est l’éducation sans règles et évidemment l’IEF. Le parentage proximal, l’allaitement tardif loin des PCN, l’accouchement physio, l’ESL pour bébés, les méthodes Gordon, ESPERE, Filliozat ou suédoise, quoique l’islandaise donne des résultats prodigieux, paraît-il.


Le monde dans lequel nous élevons nos enfants nous le dit sans arrêt: un parent peut toujours faire plus et peut toujours faire mieux.

Je ne veux pas parler dans cet article de la pression constante (et bien réelle) d’être le parent parfait. Je veux parler d’une autre pression, d’une peur dont il est difficile de se défaire et qui nous mouille avec l’eau du bain: la peur de passer à côté, la FOMO, ou Fear Of Missing Out. 


Il y a foule de méthodes, techniques et sigles assortis pour mieux nourrir, faire dormir ou élever nos enfants. Grâce à elles, on aura avec nos petits une relation positive, pleine de partage et d’échanges enrichissants, nous serons bienveillants et encourageants, ils seront autonomes et responsables. 

Quelle louable ambition!

Pourquoi donc me voilà comme ça, à regarder un reportage sur des parents qui élèvent leurs enfants sans AUCUNE règle (m’informe avec emphase le titre de la vidéo sur Youtube), ou à regarder le tuto d’une star de la télé américaine que je n’aime pas bien sur la méthode sans couche, pourquoi donc me voilà à regarder ça avec un mélange d’envie, de colère, de culpabilité et de honte? Je suis complètement perméable à ce discours. J’ai envie de regarder parce que ça m’intéresse et j’ai envie de ne pas regarder parce que ça m’énerve.


Dans une société où la parentalité est un choix, elle devient une expérience. Or, si le mot “expérience” est celui qui reflète le mieux ma vie de mère, il a le tort de nous tenir, de nous enjoindre, à la vivre à fond: il faut la vivre pleinement. La vivre à moitié, enfin, vous n’y pensez pas!

Je suis passée et passe encore à côté de tellement de choses qui m’ont l’air toutes plus formidables les unes que les autres, qui pourraient convenir à notre famille mais… soupir... qui… soupir… vont me demander… soupir… encore du travail


Tant pis, il faut lâcher un peu. Je me contenterai d’avoir plus souvent l’impression d’expérimenter.


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Une bonne mère
 

batailles choisies #1

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En deux mots: Collage d’injonctions trouvées sur Internet, qui dit vraiment tout et son contraire.

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Ah ! une bonne mère sait donner de l’amour à ses enfants et la meilleure éducation possible elle leur offre le meilleur d’elle-même leur fait confiance mais leur impose des limites sinon c’est la porte ouverte à tout elle doit les rendre autonomes et ne doit pas oublier de leur montrer son affection être complice et ferme on ne revient pas sur les règles édictées parce qu’il faut lui apprendre la liberté et l’aimer plus que tout l’aimer plus que soi-même en se ménageant toujours du temps pour soi il est essentiel de se ressourcer pourquoi pas par exemple prendre un bon bain le soir ou lire un livre quitte à se réveiller un peu plus tôt le matin et puis s’adapter à leurs horaires comprendre leurs demandes comme des besoins et non comme des caprices ne jamais

l’aimer plus que soi-même en se ménageant toujours du temps pour soi


céder à un caprice et savoir organiser sa vie quotidienne professionnelle et bien sûr amoureuse parce qu’on n’est pas que maman on reste femme surtout qu’après avoir eu des enfants on ne sera plus jamais la même laisser sa place au père être inquiète pour son enfant mais ne pas montrer ses inquiétudes qui ne doivent jamais lui peser et l’empêcher de grandir en liberté dans l’amour inconditionnel en mettant des limites claires et il suffit de lui expliquer simplement quand on est fatigué quand on a besoin d’un temps pour soi trouver son équilibre faire preuve de beaucoup de patience et d’indulgence surtout de patience le plus important surtout toujours

parce qu’on n’est pas que maman on reste femme


à l’écoute de son enfant et quand son bébé vous fait un grand sourire et le regarder dans les yeux lorsque votre enfant vous parle lui donner toute votre attention sans devancer ses demandes être indulgente avec soi-même sans chercher à être une mère parfaite et mener de front les facettes de sa vie ne pas aimer son enfant pour soi-même donner au père son rôle appliquer les punitions rappelez-leur que vous les aimez être un modèle une bonne astuce accrocher une liste des règles dans une pièce commune par exemple sur le réfrigérateur déployer des trésors de patience réévaluer son cercle social s’il ne vous soutient pas dans vos choix parentaux être épanouie dans vos relations aux autres être épanouie professionnellement être épanouie sentimentalement être épanouie sexuellement rendre possible l’impossible.

Ah ! être mère, c'est du pur bonheur.

 
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